Les grèves
Les travailleurs et travailleuses de la Montreal Cotton ont connu un passé de militants en dents de scie. Il y eut des périodes de grand activisme et des périodes de désengagement. L’industrie du coton est l’un des premiers secteurs où les femmes joignent l’union. À certains moments, les femmes y ont joué un rôle majeur. En effet, elles sont responsables du premier arrêt de travail qui survient presque immédiatement après l’ouverture de l’usine de Salaberry-de- Valleyfield en 1875.
Quoique les grèves de 1937 et 1946 constituent des exceptions (plus de 100 jours d’arrêt), les arrêts de travail à la Montreal Cotton sont rares et de courte durée jusque dans les années 1980. Les travailleurs gagnent très rarement la bataille. En effet, la direction de l’usine résiste aux demandes des ouvriers. Dans presque toutes les grèves elle a recours à la milice et aux forces de l’ordre pour les réprimer. La grève de 1946 marque un tournant historique dans les relations entre employés et employeurs à la Montreal Cotton. Malgré ses gains positifs, la région est désormais marquée comme trop revendicatrice, ce qui ne facilitera pas la relance de l’entreprise lors des temps plus troubles.
TRANSCRIPTION DE LA VIDÉO
Dans les années qui suivent les fermetures et la démolition, des citoyens se regroupent et amorcent...
...une réflexion sur la conservation et la mise en valeur...
du patrimoine industriel. Parmi ces réflexions,
un espace est dédié à une femme d’exception : Madeleine Parent.
Madeleine Parent occupe une place très spéciale à Salaberry de Valleyfield notamment en raison du rôle qu’elle a joué pendant la grève de 1946.
Madeleine Parent est très populaire auprès des femmes. Elle les encourage à venir aux assemblées syndicales pour faire valoir leurs idées et leurs demandes.
Le 1er juin 1946, on déclenche une grève qui durera 100 jours...
...et qui prendra des proportions mythiques dans l'esprit des gens de la ville.
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