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Salaberry-de-Valleyfield - Au coeur de l’histoire industrielle du Canada

Salaberry-de-Valleyfield - Au coeur de l’histoire industrielle du Canada

Salaberry-de-Valleyfield - Au coeur de l’histoire industrielle du Canada
Rue en gravier à gauche et à droite, un bâtiment rouge et beige avec débarcadères pour camions.

Quand l'usine ferme

Ancienne filterie Salaberry de la Dominion Textile convertie en entrepôts, Salaberry-de-Valleyfield, 2014. Photo André Langevin.

Quand l'usine ferme

Introduction

Deux murs de pierre d’un bâtiment se joignant au centre avec fenêtres et portes.

Bâtiments de la Montreal Cotton à l’abandon, Salaberry-de-Valleyfield, vers 1975.
Collection Michel Montpetit.

La prospérité de l’industrie du textile dépend, en grande partie, de circonstances externes. À compter des années 1950, de nombreuses difficultés viennent à bout de l’industrie et de la Montreal Cotton. La déréglementation des tarifs, amorcée sous le gouvernement de Mackenzie King, fait mal au secteur du textile. La situation économique du Québec s’affaiblit dans l’ensemble du pays au profit de Toronto. Les crises économiques des années 1970 et 1980 enclenchent un mouvement de désindustrialisation. S’ensuivent la délocalisation et la fermeture de nombreuses industries manufacturières et un chômage massif. La concurrence est vive et les grandes manufactures traditionnelles qui emploient une large main-d’œuvre semi-spécialisée perdent du terrain au bénéfice de nouveaux venus asiatiques.

L’entrée de la Dominion Textile (qui avait acquis la Montreal Cotton en 1948) à l’international et sa restructuration entraînent le démantèlement de son empire. Les moulins sont vendus et démolis et remplacés par un centre commercial. Salaberry-de-Valleyfield est durement touchée. Ce sont des milliers de personnes qui perdent leur emploi, une partie de leur identité et de leur histoire.

Entrevue de Monique Perreault et William Whitter
Séquence vidéo
Téléchargez la séquence (format WebM / 11.9 Mo)

TRANSCRIPTION DE LA VIDÉO

Photographie de l'usine en démolition.

Monique Perreault : Un serrement au cœur. C’était un patrimoine, c’est la vie de la ville, pas juste notre vie, c'est la vie de la ville. Si on n’avait pas eu ça, qu’est-ce qu’on aurait fait?

Photographie de l'usine en démolition.

On aurait crevé de faim. On n’était pas tous des jardiniers, des cultivateurs à Valleyfield.

Question : Ça a fait vraiment une différence. C’est ça qui a parti la...

Photographie de l'usine en démolition.

Monique Perreault : Tu sais... Ils en détruisaient un petit peu, ils ont ménagé... C'est pas tout d'un coup, t'avais mal à toutes les fois qu'ils en enlevaient un peu...

v

William Whitter : Sur la rue Dufferin, tout était fait en pierre sur cinq étages. J’ai vu des personnes âgées pleurer. Des gens qui avaient travaillé là.

Photographie de l'usine en démolition.

Monique Perreault : La boule du démolisseur [cassait des murs] et quand ils arrêtaient ils allaient se chercher un bloc. S'il y avait un bloc qui était moins cassé, ils allaient chercher ça en braillant et s’en allaient...

William Whitter : La boule se balançait et... pow! Dans le mur.

Photographie de l'usine en démolition.

Ça tombait tout en morceaux par en dedans.

Monique Perreault : Quand ils en sauvaient un beau morceau, [les gens] partaient avec ça.

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