La naissance d’un colosse
En 1874, Montreal Cotton projette la construction d’un immense complexe manufacturier. Les investisseurs attirés par le potentiel hydraulique du site choisissent d’implanter la filature à Salaberry-de-Valleyfield. Le cours de la rivière Saint-Charles est dévié pour les besoins de la production d’électricité.
Les architectes conçoivent des bâtiments d’une grande monumentalité, qui s’apparentent à celle d’un château médiéval avec ses tours crénelées et ses ponts qu’on doit emprunter pour se rendre aux moulins. La première section de l’usine est complétée en mars 1877, la dernière section est terminée en 1898. De l’équipement à la fine pointe de la technologie est importé de la Grande-Bretagne et l’usine produit sa première pièce de tissu en mai de la même année.
TRANSCRIPTION DE LA VIDÉO
En 1877, la Société érige quatre filatures en utilisant la roche calcaire grise extraite des carrières environnantes.
Même si l’équipement provient de l’Angleterre, l’aménagement intérieur s’inspire du modèle américain.
Les murs porteurs sont en pierre, les poutres et les montants en bois massif...
...et les planchers en madriers recouverts de bois dur. Les salles sont munies de colonnes de soutènement à tous les trois mètres...
...et des boyaux d’incendie y sont rattachés afin d'atteindre tous les coins.
Divers noms servent à identifier les filatures. La Old Montreal Mill est surnommée "La Vieille" par les employés parce que c’est la première à être érigée. Le bâtiment plus au sud devient la "South Mill", alors que le bâtiment de "La Louise" porte ce nom en l’honneur de la fille de la reine Victoria, alors que "L’Empire", est un hommage à l’Angleterre.
Le dernier bâtiment à être construit sera nommé "La Gault", en l'honneur d'Andrew F. Gault, un des fondateurs et président de la compagnie.
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