Le développement urbain
La Montreal Cotton investit très tôt dans les infrastructures culturelles de la ville par la mise en place de loisirs structurés. Elle fournit divers services à la population et marque l’urbanisme de la ville en créant un quartier complet avec ruelles et maisons qu’elle loue à ses employés. Ce quartier possède deux particularités intéressantes : il serait le premier quartier de compagnie à être érigé dans la province et il est caractérisé par son architecture et son tracé tout à fait nouveau dans le Québec de l’époque.
Les employeurs veulent que leurs ouvriers soient bien logés et que leurs enfants puissent avoir accès à une certaine éducation. Vers 1905, la compagnie a construit près de 200 maisons, donné des terrains sur lesquels s’élèvent des églises, une école, un cimetière et des espaces verts. Bien qu’elle ait été baptisée officiellement sous le nom de Bellerive, cette partie de la ville de Salaberry-de-Valleyfield est connue sous le nom de Quartier des Anglais car presque tous les anglophones qui travaillent à l’usine habitent ce quartier. Les infrastructures culturelles créées par l’entreprise, comme le Moco Club, sont majoritairement utilisées par les anglophones. Les travailleurs canadiens-français n’ont ni le temps ni les moyens d’en être membres.