L'entrée dans la modernité
L’industrialisation change les modèles économiques et sociaux. Les innovations technologiques produisent de nouveaux procédés d’usinage et un nouveau modèle de travail basé sur les salaires et une main-d’œuvre peu ou pas spécialisée. Ceci entraîne une nouvelle classe d’ouvriers qui travaillent dans des conditions éprouvantes pour une paie minuscule. Les abus font naître la formation du mouvement ouvrier qui aura des répercussions permanentes sur les relations et conditions de travail.
L’accroissement industriel entraîne aussi l’accroissement urbain. Des quartiers ouvriers s’installent à proximité des usines. Certains sont divisés selon la classe sociale, l’ethnie, la langue ou la religion. Les modèles des villes changent et deviennent plus ordonnés. Celles-ci sont découpées en zones d’activités et sont organisées selon les axes de transport et de services. Dans les régions plus développées comme Montréal la part de la population urbaine atteint les 60% en 1931. Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, de nouveaux services sont offerts à la population : aqueduc, égouts, gaz, éclairage des rues et des immeubles, transport en commun, service de police, lignes téléphoniques. Au début, certains services publics sont opérés par les compagnies privées à partir de leurs propres installations. Les villes n’interviennent que dans la réglementation.
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